Le mors de cheval provoque-il de la douleur? + Guide choisir son mors
Le 03/10/22
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Les cavaliers apprécient de monter à cheval et recherchent aussi leur bien-être. Le mors de cheval fait-il mal ? Existe-il des mors ajustés pour éviter toute douleur ?
Pourquoi équiper un cheval ?
Qu'est-ce qu'un mors de cheval ?
Un mors de cheval est un objet que les cavaliers qui montent utilisent pour fixer une bride ou un rêne.
Aller plus loin dans les explications, c'est ouvrir une véritable boite de Pandore : Chaque réponse à une question en déclenche trois autres. La diversité des usages, des formes de mors, de morphologie des chevaux rend le sujet complexe.
Cet article permet de comprendre et d'avoir uen vue d'ensemble sur le sujet, en espérant que cela vous permette de vous projeter sur l'usage et le choix de mors pour chevaux.
Pour les novices, au repos le cheval est équipé d'un licol ou un licol éthologique s'il est en cordelette. Ce harnai prend la tête et permet d'accrocher une longe d'attache pour le soin ou une longe éthologique pour la promenade ou le manège.
Pour chevaucher le cheval, il faudra utiliser des rênes. Ces brides se fixent sur un mors qui se loge dans la bouche du cheval. Son rôle est d'amplifier l'action de la main.
Le mors représente donc l'interface cavalier / cheval.
L'objet traverse la bouche du cheval. Il est utilisé couplé avec un enrênement pour guider le cheval. La main du cavalier commande le cheval via des rênes. Ils se fixent sur les anneaux métalliques du mors situés à l'extérieur de la bouche. Celle-ci est particulièrement sensible. Pour éviter toute douleur, ils ne doivent pas exercer de pression sur les commissures et autres parties de la bouche du cheval mais nous y reviendrons.
Pourquoi installer un mors sur son cheval ?
Un mors sert pour fixer les rènes, les rènes servant à donner au cheval des instructions de direction de vitesse et d'ârrêt.
Monter sans mors est possible. Cependant de nombreux cavaliers ont pour crainte que le cheval prenne le grand galop et qu'ils ne puisse plus l'arrêter. Certainement à cause de cela, il est interdit de monter sans mors en concours.
Pour évoluer sur route ouverte à la circulation, il est possible que les assurances considèrent le comme un élément pour assurer la sécurité du cavalier et celle des autres.
Comment agit le mors ?
Par l'intermédiaire des rênes, les indications communiquées par les mains du cavalier vont se traduire par des pressions par l'embouchure du mors sur les commissures, dans le palais et du filet, contraindre l'encolure avec des effets contraints immédiats sur le dos et les reins du cheval.
Existe-il des recommandations pour installer un mors à un cheval ?
Il est possible de faire l'apprentissage du mors sur un poulain mais il est inutile de se précipiter pour l'emboucher.
Le cavalier doit veiller à emboucher son cheval de façon que celui-ci ne puisse passer la langue au-dessus du mors qui sinon pèserait directement sur les barres et créerait des blessures.
Un cheval sauvage doit être dressé au mors
Pour toutes les raisons déjà évoquées, l'embouchage est une étape nécessaire pour débourrer un cheval.
En effet, il va y avoir des conséquences sur l'engagement, le travail de l'épaule en dedans (EED).
L'utilsation d'un morsdoit s'accompagner d'un travail de musculation du dos du cheval.
Ce travail permet de maitriser les épaules et les hanches du cheval et ainsi d'améliorer la posture en courbes, l'incurvation, l'extension du dos.
Quelles conséquences à long terme sur la santé du cheval
L'utilisation du mors n'est donc pas sans conséquence pour le cheval. Il est donc important d'effectuer un dressage progressive, avec une méthodologie et de reproduire une série exercices dans le temps.
Attention à la sensibilité au chanfrein, zone au dessus du museau avec peau et un cartilage. Il n'y a pas de chair pour amortir et un mauvais ajustement et un usage brutal pourront briser les os.
Une mauvaise utilisation (cas du hackamore) peut créer des douleurs et des gonflements du nez et de la mâchoire
Existe-t-il des mors différents ?
Le mors se choisit en fonction de l'anatomie de la bouche du cheval et du comportement du cheval.
Certains seront "doux" et d'autres plus "sévères". Il faut bien avoir en têtre que de mettre un mors plus fort ne rendra pas plus obéissant le cheval. Obtenir le comportement du cheval est une forme de coopération qui passe par le respect, la mise en condition (suivre la longe) ou suivre les aides.
Pour un cheval "qui embarque", privilégier un mors doux comme un mors double brisure ou mors bride doux. Cela aura pour effet de le redresser.
Un mors qui a trop d'embouchure : le cheval va tirer.
Entre deux mors très proches esthétiquement, un cheval dressé fera une différence. Il faudra en essayer plusieurs pour trouver celui qui conviendra le mieux.
Quelle est la meilleure matière pour un mors de cheval ?
Le mors d'équitation est généralement métallique, conçu en acier inoxydable plein mais il peut aussi être creux et léger s'il comporte des rouleaux en fer doux comme cuivre ou laiton de silicone voire enveloppé d'une matière plastique non allergène.
Un mors trop léger n'aide pas le cheval à avoir une bonne communication.
Il est aussi possible d'utiliser un mors en cuir.
Les rouleaux vont avoir un effet tétine ce qui garde la bouche humide.
Il se compose de plusieurs parties : canon, barre, levier, branches, chaînette métallique aussi appelée gourmette.
Quelle est la différence entre une simple brisure et une double brisure ?
Les brisures indépendante permettent d'agir avec plus de précision pour chaque main.
L'objectif de ces articulations est d'adapter au maximum le mors au cheval, en fonction de l'espace disponible au niveau du palai et de la langue. Par exemple, une simple brisure n'est pas adaptée pour un palais plat.
Mors droit à canon :
Le canon d'un mors droit désigne sa partie tubulaire qui va dans la bouche.
Théroriquement, l'action sur la barres est plus douloureuse pour le cheval qu'un mors à brisure puisque la pression est répartie sur toute la bouche, il faudra tirer plus fort pour exercer une pression similaire sur un côté.
Cependant il existe des mors à canon en polymère hypo-allergénique. Et en choisissant une flexibilité appropriée pour jouer sur l'amorti, il est possible de personnaliser l'interface. Il se déforme pour s'adapter à la bouche, puis reste en place. La déformation fait qu'il ne s'utilisera pas pour un autre cheval.
L'action sur les commisures est indolore, surtout s'il est équipé d'anneaux.
A quoi sert le support latéral ?
En effet, dans des ouvrages de la Renaissance cités par wikipedia, chaque élément de l'anatomie du cheval sera à prendre en compte :
"Les lèvres du cheval étant plus ou moins mobiles et plus ou moins fendues, leurs commissures, point de contact important avec le mors, sont plus ou moins hautes, et dans un rapport plus ou moins favorable avec les barres. Elles peuvent aussi couvrir ces dernières et empêcher l'appui normal du mors. Celui-ci doit donc être forgé en tenant compte de la hauteur des barres qui peuvent être plus ou moins tranchantes, épaisses ou peu charnues, et donc présenter une dureté, une fragilité ou bien encore une sensibilité particulière. L'épaisseur de la langue est un critère primordial car elle supporte le mors qui doit venir en juste appui sur les barres, assez pour que son action soit efficace, mais sans blesser. L'embouchure doit aussi empêcher la langue de pendre, en avant ou sur les côtés de la bouche." ... "Pour fabriquer et utiliser le mors, il est tenu compte de la longueur et du degré d'inclination, vers l'extérieur de la mâchoire ou vers l'intérieur de la bouche".
Gourmettes
... "la nature de la barbe du cheval et les types de gourmettes devant être utilisés si la barbe est trop sèche, donc fragile et sensible, ou trop épaisse, trop charnue ou bien encore couverte de poils et nécessitant, de fait, des gourmettes plus sévères."
Embouchures
"Le mors doit aussi être adapté à la taille des mâchoires et à la hauteur de la voûte du palais qui doit déterminer le calcul de la montée de l'embouchure en son milieu, au niveau du passage de langue. La conception du mors doit enfin tenir compte de l'encolure du cheval. Les formes et les proportions des branches des mors, aussi appelées « gardes », sont calculées pour produire des effets de levier très précis, en rapport avec l'embouchure et les caractéristiques du cheval. Si elles peuvent être droites, celles courbées vers l'avant sont dites « hardies » ou « gaillardes », leur effet étant accru, à l'inverse des branches dites faibles, flasques ou molles qui, courbées vers l'arrière, ont un effet de levier plus doux".
Différents types de mors
Mors à anneau lâche : pas de pression sur le palais, le contact est léger et facilte la direction.
Mors verdun : embouchure droite